Ou comment réussir cette rencontre magique
C’est une expérience unique, un cadeau offert par Dame Nature. Assister au ballet majestueux des cétacés à la surface demeure cependant possible, à condition de se préparer un minimum. Voici quelques conseils pour mieux profiter de ces moments hors du temps au contact d’espèces qui fascinent.
Où voir les baleines ?
La grande famille des cétacés arpente toutes les eaux du globe, mais seuls quelques endroits permettent de multiplier les chances d’en apercevoir à coup sûr. Qui plus est, ces zones concilient le plus souvent l’observation des baleines et la vue de paysages à couper le souffle en arrière-plan. Ainsi, non loin des falaises de grès et des cascades horizontales qui font la beauté du Kimberley australien se trouve le plus gros foyer de baleines à bosse en migration au monde.
En Norvège, au Spitzberg, les baies de Virgohamna et de la Madeleine accueillent régulièrement des baleines de Minke (ou « petit rorqual »), aux saisons chaudes. Plus vaste que ces fjords, l’embouchure du Saint-Laurent au Québec et ses alentours est un lieu privilégié par nombre d’espèces, dont le rorqual commun et l’impressionnante baleine bleue, pour sinuer. Le fjord de Saguenay et le parc de Tadoussac en particulier sont susceptibles de montrer un important nombre de cétacés en même temps, qui viennent notamment s’y nourrir.
Enfin, en terre australe ou dans le Pacifique, côté île de Pâques, les baleines sont également les stars de certaines escales ou sorties en mer.
© PONANT / Morgane Monneret
Quelles baleines peuvent être observées ?
En fonction de la destination choisie, plusieurs espèces peuvent approcher des embarcations ou des côtes. Les plus fameuses sont les baleines à bosse, qu’on reconnaît à leur souffle en forme de sphère et leur dos noir, ainsi que leur tendance naturelle au saut.
Les petits rorquals se distinguent des autres grâce à leur nageoire dorsale, très courbée, et à leur taille, toujours inférieure à dix mètres. Les baleines bleues, les plus grands animaux vivants, émettent un souffle qui s’élève à six mètres de hauteur : difficile de les rater ! De taille un peu moindre (approchant les vingt mètres), le rorqual commun dispose lui aussi d’un souffle impressionnant, mais avec un dos plutôt sombre et une nageoire courbée.
En zone australe, on peut rencontrer des baleines franches, qui ont pour particularité de nager très lentement, et d’avoir une respiration en forme de V.
© Studio PONANT
Comment mieux les voir ?
Les spécialistes vous le diront : le meilleur accessoire à emporter avec soi lorsque l’on souhaite observer une baleine, c’est la patience… Pour autant, il existe certaines techniques qui permettent de se préparer à la rencontre avec ces créatures marines réputées discrètes. Le plus sage conseil à suivre est d’avoir l’œil sur la ligne d’horizon, afin d’y scruter le moindre souffle.
Une fois la colonne d’eau aperçue, il faut se saisir de ses jumelles : les rorquals devraient être présents. Suivant les conditions météo, et aussi le milieu d’observation (depuis la terre ou sur l’eau), le mieux est de prévoir, en plus d’une paire de jumelles donc, une tenue pour couper le vent et ne pas être trempé trop rapidement.
Quelles que soient les circonstances, l’émotion sera au rendez-vous tant ces majestueux animaux semblent tout juste frôler les eaux qui les accueillent ; leur taille imposante contrastant totalement avec la légèreté et la poésie de leurs mouvements.
© Studio PONANT
Pour aller plus loin…
À lire : Le Guide Delachaux : mammifères marins du monde, d’Hadoram Shirihai. Un indispensable pour qui veut se renseigner sur les signes distinctifs et les caractéristiques des baleines, marsouins, dauphins, épaulards et autres cachalots.
À écouter : les albums de l’artiste français Rone (ses titres Nakt ou Mirapolis ont la propriété curieuse d’attirer les cétacés en mer, comme l’ont démontré le youtubeur The Sailing Frenchman et le navigateur Patrick Laine).
À voir : le documentaire Sur les traces des mégaptères, de Jérôme Grenèche qui suit une équipe de scientifiques cherchant à protéger et à étudier les baleines à bosse, disponible gratuitement sur le site de Sciences et Avenir et sur YouTube.
À propos des sanctuaires baleiniers
Il en existe une dizaine dans le monde : certains parcs nationaux marins et zones protégées sont appelés « sanctuaires baleiniers ». Ce sont des lieux, en Amérique du Nord, en zones australes ou dans l’océan Indien, où la tranquillité de la faune aquatique est préservée. L’Italie, la France et Monaco se sont ainsi accordés pour créer le Sanctuaire Pelagos, qui couvre un périmètre s’étendant de la Côte d’Azur à la Sardaigne et au littoral nord-ouest de l’Italie. Leur gestion n’est pas unifiée, mais tous luttent contre la chasse à la baleine et les conséquences de la pollution sur l’habitat des cétacés.
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