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Carnet de voyage en Antarctique

Temps de lecture : 4 min

Le récit d’une aventure aux confins du monde

Fin 2023, un passager pas comme les autres embarquait à bord du Commandant Charcot : Jean-Claude Lacaille. Ce passionné des exploits de Jean-Baptiste Charcot a rapporté un carnet de voyage émouvant de sa mémorable croisière en Antarctique. Retour sur quelques-uns des grands moments de cette exploration.

L’île Pourquoi Pas ou le souvenir d’un navire pionnier

Après la traversée du mythique passage de Drake, un paysage de banquise sous un ciel polaire étincelant attend les passagers… Plus de cent-dix ans après sa découverte par le commandant Jean-Baptiste Charcot, l’île Pourquoi Pas est l’un des premiers temps forts du voyage. Éléphants de mer et manchots Adélie se laissent contempler. La neige recouvre une partie de l’île, et contraste avec son impressionnant relief. Ému aux larmes, Jean-Claude Lacaille dresse sur l’île le pavillon du Pourquoi Pas ?, issu de sa collection personnelle.

Avec plus de 40 ans de recherches passionnées, Jean-Claude est aujourd’hui une vraie mémoire vivante de l’histoire polaire française.

Stanislas Devorsine, Commandant du Commandant Charcot.

Jean-Claude Lacaille, un passionné et un vrai passeur

Ancien dessinateur industriel pour les chantiers navals de Normandie, passionné de navigation, féru d’histoire, Jean-Claude Lacaille a constitué un fonds documentaire considérable autour du commandant Jean-Baptiste Charcot. Conférences, rencontres avec d’anciens marins du Pourquoi Pas ? et visites de lieux emblématiques ont ainsi émaillé sa vie. Aujourd’hui, il anime différentes pages Facebook en lien avec l’exploration polaire et notamment un groupe dédié au navire Le Commandant Charcot.

L’Antarctique, une terre de science

Voyager en Antarctique, c’est également la possibilité de visiter d’anciennes bases scientifiques. Jadis, sur l’île Jenny, la base d’Hoseshoe abritait une mission scientifique permanente installée par les autorités britanniques. Cette base a été conservée et c’est avec beaucoup d’émotion que ce passionné de l’histoire de l’exploration polaire pénètre sur les lieux.

Nous avons eu la chance d’ouvrir la porte de ce bâtiment resté dans son état d’origine. Un portrait d’époque d’Elizabeth II nous a directement replongé dans l’atmosphère de l’époque.

Le passage du 70ᵉ parallèle, un cap symbolique

Peu de navigateurs peuvent se targuer d’avoir franchi cette ligne symbolique, mais qui recouvre une réalité géographique extrême. Le 70ᵉ parallèle délimite la zone de l’océan Austral qui se recouvre de glace tout l’hiver.

Il n’y a rien de concret pour arrêter le regard. Les seuls repères ne sont plus que les taches sombres des phoques sur la glace.

Respect de l’environnement et de la faune

Chaque expédition PONANT s’engage à respecter des protocoles stricts pour garantir la préservation des écosystèmes sensibles. Lors des sorties, les passagers conservent les distances minimales réglementaires afin de ne pas déranger la faune. Système de propulsion hybride (électrique et gaz naturel liquéfié), réduction des bruits sous-marins et de la vitesse, système intelligent anti-collision, Le Commandant Charcot est par ailleurs l’un des navires les plus responsables au monde.

Baleines en vue

En route vers Port-Charcot, Le Commandant Charcot croise la route d’une baleine, bientôt suivie de plusieurs autres cétacés dans son sillage. Grâce aux guides naturalistes et à la navigation attentive du commandant, Jean-Claude parvient à distinguer au loin le ballet de ces majestueux animaux marins.

Depuis le pont, les guides-naturalistes nous aident à observer les cétacés au loin.

Marche polaire à la rencontre des manchots empereurs

Le Commandant Charcot emprunte ensuite le détroit George VI. Le soleil de l’été austral découpe les reliefs et offre un point de vue unique. Mais ce sont bien les habitants de cette lande glacée qui vont sublimer cette journée en Antarctique. Quelques manchots empereurs curieux s’amusent à suivre des passagers fraîchement débarqués. Une rencontre inoubliable.

Seules quelques empreintes bleutées laissées par nos bottes témoignent de notre passage sur la banquise.

Port-Charcot, un havre dans l’hiver austral

C’est dans la baie Girard que se trouve Port-Charcot, où la première expédition en Antarctique de Jean-Baptiste Charcot s’abrita le temps de deux hivers entre 1903 et 1905. Un cairn et quelques planches d’une barque laissée sur place il y a 120 ans évoquent l’âge d’or héroïque de l’exploration polaire.