Un appétit dévorant pour les mystères de l’Antarctique
Les régions polaires exercent un charme envoûtant. Une puissante attirance qui, doublée d’un goût certain pour l’exploration, guida Jean-Baptiste Charcot des années durant. Oublieux du danger des lieux, le « gentleman des Pôles » aura mené la science océanographique française aux confins du monde connu, dans des aventures dignes de ses héros favoris, ceux de Jules Verne.
L’appel de la mer, plus fort que tout
Dès son adolescence, Jean-Baptiste Charcot se sent promis à un destin différent, plus grand que celui tracé par l’ombre de son père Jean-Martin Charcot. Le célèbre docteur transmet néanmoins le virus de la voile au jeune Jean-Baptiste qui, en fils exemplaire, s’applique à faire sa fierté. Il devient médecin et se démarque en remportant le Championnat de France de rugby. Mais il lutte contre une attirance irrésistible pour la mer, bien présente et dévorante. Les livres de son enfance et ses rêves d’exploration se sont transformés en un farouche espoir d’aventures.
Si les voyages avec son père révèlent une passion débordante pour le Grand Nord, ce n’est qu’après sa mort que Charcot fera de l’exploration maritime sa véritable voie. Initiateur de la première expédition française en Antarctique, il accumulera des trésors de connaissances et sillonnera le reste de sa vie les mers glacées à la poursuite de ses rêves.
Une vie d’aventures dédiée à la découverte scientifique
Jean-Baptiste Charcot est enfin à sa place sur le pont d’un bateau. Il brave les dangers des régions de l’Atlantique Nord et ses expéditions sont couronnées de succès avec des découvertes scientifiques considérables pour l’époque. Des exploits qui lui vaudront plus tard les titres de Chef des missions polaires et de Grand Officier de la Légion d’honneur.
Son caractère intrépide le guide vers une destinée hors norme. Durant la guerre, il se distingue et gravit les échelons de la marine française. On l’appelle désormais le commandant Charcot. Il se montre prêt à relever tous les défis pour l’honneur de la science française et plus encore. Il effectue une mission de sauvetage et écume les mers arctiques à la recherche du grand aventurier norvégien Roald Amundsen. Charcot rencontre finalement Paul-Émile Victor dont il marquera la destinée. La collaboration des deux hommes au Groenland donne notamment naissance à une mission ethnologique en plein territoire inuit.
Le dernier voyage d’un explorateur dans l’âme
Le lendemain de son anniversaire, le 16 juillet 1936, Jean-Baptiste Charcot lève les amarres vers le Groenland. Après un ravitaillement, il essuie une première tempête le 11 août. Il finit par réussir sa mission, mais est victime d’une complication technique. Après des réparations à Reykjavik, il repart le 15 septembre sans se douter qu’un ouragan se prépare. Alors que son bateau en réchappe, la brume lui joue un mauvais tour et il fait naufrage sur les brisants de l’Islande. Son corps sera retrouvé dans les mêmes flots qui l’ont si souvent bercé.
Source d’inspiration pour les explorateurs et aventuriers modernes, le commandant Charcot aura rêvé toute sa vie de terres vierges et inexplorées. Des rêves devenus réalité au-delà de toute espérance, en laissant derrière lui un héritage scientifique inestimable et les témoignages de l’incroyable aventure d’un homme fait pour parcourir les mers.
Jean-Baptiste Charcot par Dominique Le Brun
Parcourez en ligne la biographie de Jean-Baptiste Charcot par l’écrivain de marine Dominique Le Brun publiée aux éditions Tallandier en collaboration avec PONANT. Cette biographie préfacée par son arrière petite-fille Anne Manipoud Charcot est richement illustrée par des photos d’archives.
Le Commandant Charcot par PONANT
En donnant son nom au dernier-né de sa flotte, PONANT rend hommage à ce Gentleman des pôles, pionnier et inspirant.