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Florian Richard, Commandant du Lapérouse : « C’est magique de voir grandir un navire »

Rencontre avec un marin des temps modernes, qui concilie au quotidien savoir-faire technique et goût pour le voyage.

A 34 ans, il est l’un des plus jeunes Commandants de la flotte PONANT. La mer est son élément, la passion, son moteur. Après avoir participé à la construction du Lapérouse, le premier navire de la série des PONANT Explorers inauguré en juillet 2018, Florian Richard en a pris le commandement.

Quel rapport entretenez-vous avec la mer ?

Florian Richard : La mer est indéniablement l’un des derniers espaces de liberté. Sur un bateau, on choisit son cap, sa destination, son programme sans avoir à rendre de compte. « Prendre le large », « larguer les amarres », « hissez les voiles » sont autant d’expressions qui illustrent combien la mer est salutaire pour celles et ceux qui ont besoin de se laisser emporter loin de l’agitation du quotidien et de se retrouver. La mer a un pouvoir de déconnexion et de recentrage très fort.

Il faut toutefois être très vigilant sur un bateau, en loisirs nautiques ou même en promenade le long du rivage. L’eau est un élément extrêmement ambivalent qui peut être tout autant apaisant et calme que puissamment violent. Je la chéris et la crains, la mer me fascine.

Pourquoi avoir choisi les navires de croisières plutôt que commerciaux ?

Florian Richard : Encore plus que voyager, j’ai toujours voulu faire voyager. Je me suis inscrit au concours de marine marchande à 17 ans en sachant déjà que je voulais devenir officier sur un navire de croisières pour diriger des voyages en mer. Cet attrait n’a cessé de s’amplifier au cours de mes embarquements. Il a pris tout son sens depuis que je commande. Je prends beaucoup de plaisir à faire vivre la croisière aux passagers, au-delà des escales magnifiques et rencontres qui sont offertes.

Il y a aussi l’aspect technique de conduite que j’aime particulièrement. Je manœuvre dans un port différent tous les jours avec des conditions de vents et de courants très changeantes, des configurations nécessitant de maîtriser son navire au mètre près parfois. C’est très grisant.
Enfin, travailler avec un équipage mixte (technique et hôtelier) est une grande richesse qu’on ne retrouve pas sur les navires marchands.

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Vous avez vu « naître » des navires tels que Le Boréal, Le Soléal et Le Lapérouse, le premier navire de la série des PONANT Explorers, avant de les commander. Quel est votre rôle tout au long de ces chantiers ? Combien de temps dure la construction d’un tel navire ?

Florian Richard : Sous la direction de Mathieu Petiteau (Directeur des nouvelles constructions et de la Recherche & Développement chez PONANT, ndlr) et en collaboration avec d’autres navigants et ingénieurs, je m’occupais de la validation et de la réception des équipements de pont, de sécurité et de navigation. Il y a plusieurs phases dans un suivi de construction. Cela commence par la rédaction de la spécification du navire, le « cahier des charges », puis l’étude des plans, leurs optimisations. La construction débute ensuite près d’un an et demi avant la livraison et il faut vérifier que le navire, depuis l’épaisseur de l’isolation incendie à la position des instruments navigations en passerelle, corresponde bien à ce qui a été prévu. Il y a des points qu’on ne voit qu’à la construction et beaucoup de modifications par rapport aux plans initiaux sont faites pendant cette phase. Le but est d’obtenir un navire le plus ergonomique possible.
J’ai eu la chance de suivre trois navires en chantier à trois postes différents : officier sécurité, second capitaine et commandant. Je me suis à chaque fois concentré sur des systèmes et des tâches bien différents, de la technique pure à la gestion.

Qu’est-ce que cela fait d’en prendre ensuite les commandes et de les voir partir en mer ?

Florian Richard : C’est d’abord très rassurant de naviguer sur un navire que l’on connaît par cœur. On sait ce qu’il y a derrière les cloisons, pourquoi l’escalier est à bâbord et non à tribord, quelles sont ses équipements de sécurité, etc.

C’est magique de voir grandir un navire à partir de simples tôles, d’assister à la première mise à l’eau, puis de découvrir son caractère marin lors des essais à la mer, pour finalement accueillir les passagers dans un environnement luxueux, confortable et technologique.

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Quels sont les endroits les plus inspirants où vous avez navigué ? Et pourquoi ?

Florian Richard : Définitivement les endroits qui nous rappellent que notre quotidien d’occidentaux est bien différent de celui de bons nombres de personnes sur terre. Posez un pied sur une plage de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ou dans un village du Groenland, et vous oublierez très rapidement vos soucis d’assemblée générale de copropriétaires…

Je me rappellerai toujours d’une escale sur une île du Nord de Madagascar avec le voilier, Le Ponant. Une passagère s’était apprêtée. Elle s’était beaucoup maquillée et portait de nombreux bijoux pour visiter le petit village sur la plage. En arrivant, elle a été accueillie par une dizaine d’enfants, tout sourire qui dansaient nus, autour d’elle. J’ai vu dans les yeux de cette passagère qu’elle se sentait en décalage totale avec la situation. Elle a enlevé ses bijoux qu’elle a donné aux enfants. Elle les a même suivi bien volontiers jusqu’à la mer où elle s’est amusée dans l’eau avec eux, laissant couler son maquillage mais affichant un grand sourire. C’est cela qui me touche dans le voyage, ouvrir les yeux et le cœur sur le monde tel qu’il est. Et des navires de petites tailles comme ceux de PONANT permettent d’aller au plus près de la nature et des populations, en créant des expériences uniques de découvertes et rencontres.

Quand vous ne naviguez pas, quel genre de voyageur êtes-vous ?

Florian Richard : J’aime quand ça bouge ! Il faut une à deux activités par jour, sans trop les programmer. J’aime partir avec des points de chute et me laisser du temps pour saisir une opportunité, une rencontre.
J’allie toujours sport et culture dans tous mes voyages. C’est un combo non négociable si vous voulez voyager avec moi.

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A 34 ans, vous êtes aux commandes d’un nouveau navire, et l’un des plus jeunes commandants chez PONANT. De quoi rêvez-vous ?

Florian Richard : J’ai encore quelques années devant moi pour découvrir toutes les facettes du commandement.
Je vais très probablement retourner sur le chantier d’un des PONANT Explorers afin d’apporter mon retour d’expérience du premier de série. PONANT ne manque pas de projets de construction de navires tous aussi passionnants les uns que les autres. Je n’ai pas fini d’apprendre et de m’émerveiller de navires et de voyages.
Parallèlement, je développe une petite activité de croisières en catamaran et de voyages en France, pendant mes congés. Je m’essaie à l’entreprise. Je connais un certain PDG (Jean Emmanuel Sauvée, Président de PONANT, ndlr) qui a commencé officier de marine marchande et qui a très bien réussi… c’est motivant !

Partir en mer selon Florian Richard, avec :

Un film… A la Poursuite d’Octobre Rouge, techno-thriller haletant, mêlant diplomatie, technologie, honneur, suspens, avec une bande son très prenante.

Un livre… 20 000 lieues sous les mers, c’est de circonstance !

Une musique… Les reprises de hits version jazz de Post Modern Jukebox, décalage temporel auditif garanti

Un objet fétiche… Quatre billes aimantées du musée de l’or de Lima que j’emporte avec moi sur tous les navires et fais souvent rouler entre mes doigts. C’est fort le magnétisme tout de même !

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