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Une aventure humaine inédite dans le Grand Nord

Expedition grand nord avec Ponant

Du repérage à l’expédition

À croisière hors norme, préparation intensive. Tel est le mot d’ordre qui a mené Mathieu Tsingrilaras, second capitaine sur la flotte PONANT, et José Sarica, directeur de l’expérience Expédition PONANT, 1 000 kilomètres au nord du cercle polaire arctique, en mars 2024, afin d’imaginer une aventure inédite aux confins du Groenland. Un repérage synonyme d’immersion et de rencontres humaines intenses grâce à Nicolas Dubreuil, aventurier expert du Groenland et co-fondateur de SEDNA.

« C’est au retour, dans l’avion qui me ramenait vers la France, que j’ai compris que les passagers de la future croisière allaient vivre une expérience humaine intense, et perdre toute notion du temps et de l’espace. »

José Sarica

Quel était l’objectif principal de ce repérage au nord-ouest du Groenland ?

José Sarica. Il était important d’organiser un repérage parce que l’on voulait proposer une expérience inédite à Kullorsuaq, pour la première fois au tout début du printemps, lorsqu’on peut proposer des activités sur banquise. Il fallait donc évaluer sur place les possibilités du terrain, du climat, et discuter avec la communauté locale inuite de l’expérience que l’on pourrait proposer aux passagers.

Mathieu Tsingrilaras. J’ai participé à cette mission de repérage afin de confirmer que l’exploitation du navire – Le Commandant Charcot, ndlr – se ferait en toute sécurité. La navigation polaire requiert des informations précises en raison des conditions météorologiques extrêmes, de l’absence de cartes à jour de la zone – certains relevés bathymétriques datent des explorations du début du XXe siècle ! – et bien sûr de l’appréhension de l’environnement polaire, dont la glace peut se modifier très rapidement.

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Quel est le premier défi que vous avez dû relever ?

J. S. Le but premier était de rejoindre Kullorsuaq. D’emblée, c’était une mission difficile : depuis Nuuk, la capitale du Groenland, nous n’avons pu rejoindre qu’Upernavik. Nous sommes restés bloqués une journée là-bas, les hélicoptères ne pouvant décoller. Nicolas Dubreuil [lire notre encadré, ndlr] a l’expertise pour gérer ce genre de situation : il a mobilisé les chasseurs inuits qu’il connaissait, et nous avons pu rejoindre Kullorsuaq en motoneige, moyennant un très long trajet à des températures extrêmes (inférieures -20°C, ndlr)…

M. T. Il n’y a que 210 km à vol d’oiseau entre Upernavik et Kullorsuaq, mais seules la motoneige et la navigation à travers les glaces offrent une véritable possibilité de relier les deux villages lorsque la région est prise dans les glaces.

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Pourquoi était-ce si important d’échanger avec la communauté locale de Kullorsuaq ?

M. T. Pour réaliser les repérages préalables à la navigation dans ces zones, les chasseurs inuits locaux nous ont fourni de précieuses informations. Ils m’ont partagé des éléments vraiment cruciaux : les courants les plus importants, les banquises de première année, les emplacements préservés des icebergs…

J. S. Grâce à la relation nouée par Nicolas Dubreuil avec les chasseurs locaux, et grâce à son propre parcours, nous avons aujourd’hui une véritable confiance mutuelle avec les Inuits. Cette phase de repérage nous a permis d’aller encore plus loin, en associant la population de Kullorsuaq à la création des activités qui composent le voyage que nous avons imaginé.

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Qu’avez-vous retenu de cette expérience?

M. T. C’était extrêmement enrichissant, d’un point de vue personnel et professionnel. La rencontre avec la communauté locale était incroyable, parce que nous communiquions beaucoup par le geste et le regard.

J. S. Lorsque j’étais sur le traîneau tiré par des chiens, je me souviens de m’être demandé depuis combien de temps j’étais parti. Un mot inuit résume cela : « Imaqa » (prononcer “Imara”). C’est intraduisible réellement, mais ça désigne cet esprit de lâcher-prise, le fait de ne pas vouloir contrôler la nature, mais au contraire de s’adapter à cet environnement unique.

« C’est un endroit qui donne l’impression d’être minuscule, pas seulement à cause de l’immensité blanche, mais aussi parce qu’on se sent étranger dans une nature que l’on ne comprend pas. Et l’on perçoit, en revanche, combien la communauté locale possède une connaissance de son environnement, qu’elle nous partage. »

Mathieu Tsingrilaras

croisiere-et-les-activites

Pouvez-vous nous en dire plus sur la future croisière et les activités qui seront proposées ?

M. T. Côté navigation, le départ est fixé à Nuuk, avec une première étape dans la baie de Disko, avant l’arrivée à Kullorsuaq. Cette liaison est parsemée de paysages glaciaires extrêmement différents. Les passagers pourront ressentir que la glace est un élément vivant. Au départ de Nuuk, le navire est entouré d’eau libre. Progressivement, Le Commandant Charcot entrera dans une zone où la banquise est de plus en plus présente, jusqu’à recouvrir l’ensemble des côtes. Au passage de l’île de Disko puis de la grande baie de Disko, il croisera d’immenses icebergs tabulaires débités par le fjord glacé d’Ilulissat.

J. S. PONANT a des dizaines d’années d’expérience des croisières polaires, mais avec ce nouvel itinéraire, c’est une expérience vraiment inédite que nous proposons, avec une approche de « raid-expédition » : contrairement aux habituelles activités des croisières polaires, les voyageurs se déplaceront très peu en zodiac, tout se fera en traîneaux à chiens. Le charme de ce voyage aux confins du nord-ouest du Groenland est de proposer des expériences immersives au cœur des paysages glacés : randonnées à pied ou en raquettes, kayak traditionnel inuit, observation de bélugas et de narvals ou encore randonnées palmées au milieu des glaces en combinaison… La croisière permettra aussi de s’intégrer dans la communauté par le biais de nuits chez l’habitant.

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Nicolas Dubreuil, guide et pionnier

Aventurier dans l’âme, Nicolas Dubreuil, ancien chef d’expédition PONANT, et co-fondateur de SEDNA contribue depuis plusieurs années aux échanges culturels entre la communauté inuite et la France. Cet ancien professeur d’informatique s’est rapidement passionné pour le Groenland où il vit désormais une partie de l’année. Son lien privilégié avec les communautés très reculées d’Upernavik et de Kullorsuaq lui offre une expertise recherchée en matière d’exploration et de voyage aux alentours de la mer de Baffin.

Crédits photos : ©PONANT / Julien Fabro

Photo Groenland - inuit - traineau à chiens

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