Entre Riviera et Toscane, six merveilles à découvrir
Villages de pêcheurs suspendus au-dessus des eaux, îles secrètes, maisons aux couleurs éclatantes, forteresses d’autrefois et nature protégée… De la Riviera italienne aux rivages toscans, des dentelles rocheuses de la côte ligurienne aux longs aplats de sable de la côte tyrrhénienne, le littoral occidental de la botte transalpine offre un paysage d’une rare beauté. Des rivages qui se dévoilent à l’occasion d’une sublime croisière en Italie.
Les Cinque Terre, le jardin suspendu de la Riviera italienne
Entre Levanto et La Spezia, cinq « terres », cinq villages inscrits au patrimoine de l’Unesco. Monterosso al Mare, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore. Cinq merveilles médiévales blotties en contrebas d’une ligne de crête escarpée, coiffées d’une nature généreuse et surplombant les eaux limpides de la Méditerranée. Quel tour de force architectural que ces villages accrochés à flanc de falaises, aux façades colorées, aux ports de pêche calfeutrés au creux des criques ! Reliés par d’agréables sentiers, ces pittoresques paesi constituent la gracieuse colonne vertébrale d’un parc national typiquement méditerranéen : entre aloès et genêts, chênes verts et pins maritimes sculptés par le vent. Une nature qui fleure bon le citron, la vigne, le romarin et la lavande. Depuis la mer, le spectacle est grandiose.
La « sixième terre »… Porto Venere
Moins en vue que ses sœurs aînées des Cinque Terre, Porto Venere est un charmant paradis perdu préservé des foules. À la pointe sud du parc national des « cinq terres », le village veille sur le « golfe des Poètes » chanté par Boccace et Dante. Avec sa muraille de maisons-tours aux façades bariolées, Porto Venere se dressait au Moyen Âge tel le bastion de la république de Gênes, face à l’envahisseur venu de Pise. Derrière ces « remparts », un entrelacs de ruelles que surplombe la silhouette médiévale du château Doria. Admirable également, perchée sur son éperon rocheux, l’église de San Pietro offre une vue incroyable sur les trois sentinelles ligures qui baignent au large : Palmaria, Tino et Tinetto, trois îles secrètes à la beauté naturelle et aux vestiges monastiques remarquables.
L’or blanc de Toscane : le marbre de Carrare
Le forum de Trajan et le Panthéon à Rome, les sculptures de Michel-Ange, de Canova ou du Bernin… Tous ces chefs-d’œuvre sont nés dans les carrières de Carrare, le long des versants des Alpes apuanes. Dans les veines de ces montagnes toscanes coulent en effet depuis l’Antiquité un marbre à la pureté rare. Des veines aujourd’hui largement mises à jour dont la blancheur lumineuse prendrait presque des airs de neiges éternelles. Depuis les plages de Marina di Carrara, en contrebas, ce serait en tout cas à s’y méprendre. Aujourd’hui l’or blanc de Toscane s’offre aux yeux de tous au musée du Marbre de Carrare mais aussi in situ, le temps d’une exploration à ciel ouvert et souterraine des vastes carrières. Une visite à marquer d’une pierre blanche !
De Viareggio à Porto Santo Stefano, la dolce vita toscana
Le long des côtes de la Toscane du nord se trouve la très glamour Viareggio, paradigme de la culture balnéaire. Cet ancien accès maritime de la République de Lucques arbore aujourd’hui 10 km de plage de sable fin bordée d’une très agréable Passeggiata, le cœur battant de la ville. Un cœur qui s’emballe chaque hiver, lors du célèbre carnaval de Viareggio. Autre douceur toscane, Porto Santo Stefano, campé sur la presqu’île du mont Argentario. Ses ruelles étroites qui s’élèvent par paliers jusqu’à son impressionnante citadelle espagnole du XVIIe siècle en font l’un des villages les plus authentiques de la Toscane du Sud. Hors les murs, une route panoramique cercle le promontoire d’Argentario dans une succession de paysages époustouflants. Entre la presqu’île et la côte, deux rubans de sable enserrent la petite ville d’Orbetello et sa lagune, paradis naturel pour de nombreux oiseaux migrateurs.
Elbe, la belle tyrrhénienne
Merveille flottant au large de Piombino, l’île d’Elbe a su garder ses mystères. Bien sûr, on connaît son nom. Elle est celle qui, 300 jours durant, reçut Napoléon le temps d’un exil en 1814. Pourtant la plus grande île de l’archipel toscan reste méconnue. Des côtes ciselées, un relief marqué entre forêts et maquis parfumés, entre criques de galets et plages de sable. La nature elboise est sauvage et préservée, à tel point que baleines et dauphins osent parfois s’aventurer à quelques encablures des rivages. À l’ouest de l’île, le mont Capanne culmine à 1019 mètres. Mais c’est par le port de Portoferraio que l’on pénètre sur l’île. Cerclée de puissantes murailles médicéennes, la cité aux couleurs pastel abrite un héritage historique impressionnant : de la Porta a Mare au Palazzo comunale en passant par le fort Stella et le fort Falcone qui dominent la ville. Entre les deux, la Villa Dei Mulini où plane encore l’ombre de l’empereur qui en avait fait sa résidence d’hiver. La vue sur la mer y est imprenable !
Entre terre et mer à Portofino
Sur la Riviera ligurienne, rendez-vous à l’extrémité de la presqu’île de Portofino, dans ce petit village « qui s’étend comme une demi-lune autour d’un bassin silencieux », écrivait Guy de Maupassant. Portofino, ce sont bien sûr ses maisonnettes aux façades colorées, son élégante marina et sa Piazzetta parsemée de cafés. Sur les hauteurs du village, un sentier serpente depuis l’église de San Giorgio, saint protecteur de la cité, jusqu’au phare de la Punta del Capo, dressé face à la mer et au golfe du Tigullio. Mais Portofino, c’est aussi, tout autour, un parc naturel exceptionnel à sillonner à pied, le long de nombreux chemins de randonnées, et une réserve maritime tout aussi fascinante à explorer. Une nature fantastique aussi protectrice que protégée.
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PONANT vous y emmène
Flânez le long des rivages italiens et goûtez aux parfums de la dolce vita