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La Finnmarksløpet

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Une course de traîneaux à chiens aux airs d’odyssée

Dans les plaines glacées de la Norvège septentrionale se déroule, chaque hiver, la plus prestigieuse course de traîneau à chiens au monde : la Finnmarksløpet. Une épreuve d’endurance et de complicité au cours de laquelle l’homme et l’animal s’unissent pour apprivoiser les éléments.

Un lien vital entre chiens et hommes

Voilà près de 10 000 ans que les peuples autochtones des contrées reculées de l’Arctique ont recours aux chiens d’attelage selon les plus lointaines sources archéologiques. Un compagnonnage aux racines ancestrales qui deviendra au cours du premier millénaire après J.-C., une composante essentielle de la culture de Thulé, les ancêtres des Inuits, ainsi que de celles des Samis scandinaves.

En Norvège, indispensables pour traverser la taïga et les vastes plateaux enneigées du Finnmark, ces chiens robustes et endurants pour qui le grand froid est l’habitat naturel, étaient capables de transporter des biens et des personnes sur de très longues distances. Ces précieux alliés ont permis à l’homme de surmonter les conditions climatiques extrêmes et assurer la survie des communautés les plus isolées. Ils ont aussi joué un rôle fondamental dans les expéditions de chasse et dans l’exploration des environnements les plus inhospitaliers.

A l’origine du traîneau à chiens

Les premiers traîneaux étaient, selon toute vraisemblance, tirés par un unique animal pour le transport de matériel léger, puis la pratique a évolué avec l’attelage de nombreux chiens de trait pouvant déplacer des charges de plus en plus lourdes.

La Finnmarksløpet, une course exigeante

En 1981, moins de dix ans après la première édition de l’Iditarod, les Européens, devant l’intérêt grandissant pour la pratique en tant que sport et activité de loisir, s’en inspirent pour donner naissance à la plus longue course de traîneaux à chien du Vieux Continent : la Finnmarksløpet. La compétition, qui se déroule chaque hiver à partir du premier samedi de la 10e semaine de l’année, voit s’affronter dans une atmosphère collégiale les mushers et leur attelage de 14 chiens sur une distance de 1200 km.

Anne-Sophie Pic et David Sinapian

Considérée comme l’une des courses les plus difficiles au monde, tant pour les mushers que pour leurs chiens, La Finnmarksløpet attire des participants du monde entier. Elle fait avant tout la démonstration de l’harmonie parfaite qui peut exister entre l’homme et l’animal et célèbre ce lien ancestral, au cœur des traditions nordiques depuis des millénaires.

La Finnmarksløpet, une compétition pour tous

Deux autres compétitions se déroulent en parallèle de l’épreuve principale : la première sur 600 km où les attelages sont limités à 8 chiens, et la seconde, sur 200 km, dédiée aux jeunes mushers âgés de 12 à 17 ans accompagnés de 6 chiens maximum. La catégorie junior attire chaque année de nouveaux adeptes qui s’initient aux défis du mushing. Elle met l’accent sur la sécurité et impose des règles strictes et un encadrement par des professionnels chevronnés.

Berlingot Anne-Sophie Pic

Les participants sont ainsi invités à vivre leur passion pour le traîneau à chiens à travers une pratique sportive de haut niveau, et à cultiver des valeurs tels que le respect, l’exigence, la persévérance, le bien-être animal et la communion avec la nature. La promesse d’une expérience formatrice et inoubliable.

De la “course au sérum” à la Finnmarksløpet

Les premières courses en traineaux à chiens apparaissent au début du XXe siècle.  Le parcours entre Anchorage et Nome en Alaska entre dans l’histoire en 1925 lorsque le musher norvégien Gunnar Kaasen et son chien de tête Balto bravent les éléments pour livrer aux habitants de Nome un remède contre la diphtérie. Cette « course au sérum » est aujourd’hui commémoré par l’Iditarod Trail Sled Dog Race, la course de chien la plus importante des États-Unis, qui a inspiré la Finnmarksløpet.

Le bien-être au cœur de la course

Au cours de la Finnmarksløpet, les chiens ne sont pas considérés comme de simples outils pour gagner la course, loin de là ; ils sont au contraire les partenaires des mushers et leur bien-être est une priorité absolue. Les règles de la course stipulent que chaque musher doit constamment veiller à la santé de ses animaux, en leur offrant nourriture, repos et soins pendant toute la durée de l’épreuve. Les chiens, méticuleusement examinés par un vétérinaire avant le départ et à chaque checkpoint, sont tenus d’être à jour de vaccins et munis d’une puce électronique.

Berlingot Anne-Sophie Pic

Si un chien montre des signes de fatigue ou de blessure, il est immédiatement exclu de la course et soigné. Cette attention portée au bien-être des chiens est un élément central de la philosophie du Finnmarksløpet, où l’éthique et la responsabilité priment sur la simple performance sportive.

Le husky, roi de la course

Dans cette discipline exigeante chaque race joue un rôle bien défini, forgé par des siècles d’adaptation à des conditions extrêmes. Parmi celles-ci, l’Alaskan husky occupe une place de choix. Croisement de huskies sibériens, de chiens indiens et de loups, il est devenu le chien de traîneau le plus performant du monde. Aujourd’hui, il représente 90 % des chiens de compétition, et les grands élevages se trouvent en Alaska et au Canada.

Berlingot Anne-Sophie Pic

À ses côtés, le célèbre husky originaire du Nord-Est de la Sibérie et reconnaissable à son regard de glace n’a pas à rougir de ses capacités. Son besoin de grands espaces et son caractère fugueur lui permettent de résister aux conditions les plus rudes sans rien perdre de sa superbe.

Il faut également compter sur l’Eurohound, parfois surnommé Scandinavian Hound, né du croisement entre un Alaskan husky et un pointer à poils courts, reconnu pour sa vitesse sur des courtes et moyennes distances. D’autres races ont aussi fait leurs preuves en compétition à l’instar du puissant malamute, surnommé la « locomotive des neiges » ; du groenlandais, fidèle compagnon des explorateurs polaires tels que Paul-Émile Victor, ou encore du greyster, plus rapide qu’endurant, né du croisement entre le lévrier greyhound américain et le braque allemand.

Crédits photos : ©StudioPONANT/Ophelie-Bleunven ; ©PONANT/Photo Ambassador Ian Dawson ; ©PONANT/Photo Ambassador Sue Flood.

 
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