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Rencontre avec les Innus

L’âme millénaire du Québec

Rencontre avec les Innus

Peuple autochtone méconnu du Québec, parmi lesquels on compte également  les Inuits, les Cris, les MicMacs ou encore les Mohawks, la communauté innue regroupe aujourd’hui plus de 16 000 personnes, principalement à l’est de la péninsule du Québec-Labrador. Installés sur ce territoire qu’ils désignent sous le nom de Nitassinan – littéralement “notre terre”-, ils perpétuent leur mode de vie traditionnel, qu’ils ont à cœur de partager avec les visiteurs : une rencontre forte, au programme de l’exploration du fleuve Saint-Laurent en hiver à bord du Commandant Charcot.

Innus ou Inuits ?

Malgré la proximité de la sonorité des deux mots, il ne faut pas confondre Inuits et Innus. Si les deux peuples sont présents au Canada, les Innus sont installés dans la forêt boréale à l’est de la péninsule du Québec-Labrador, en zone subarctique, alors que les Inuits vivent dans les régions arctiques du Groenland, d’Amérique du Nord et du grand nord canadien – principalement au Nunavik. Contrairement aux Innus, qui font partie de la famille des algonquiens, les Inuits ne sont pas un peuple amérindien. Inuits et Innus ont cependant échangé pendant plusieurs centaines d’années, au gré des migrations vers le sud des baleines, que les chasseurs inuits poursuivaient.

De nomades à sédentaires

Traditionnellement nomades, se déplaçant au gré des mouvements du gibier et des variations du climat, les Innus vivaient autrefois essentiellement de chasse, de pêche et de cueillette. Plus tard, les politiques d’assimilation menées par les premiers colons au dix-huitième siècle, l’établissement des comptoirs de traite, puis l’expansion de l’exploitation forestière, minière et hydroélectrique au vingtième siècle, ont profondément modifié leur mode de vie et entraîné leur progressive sédentarisation. Ils ont ainsi opéré des changements significatifs dans leurs activités et leur organisation sociale en développant l’artisanat, l’agriculture, l’horticulture et les échanges commerciaux. Ces évolutions n’ont cependant pas eu raison de la culture et des traditions que les Innus perpétuent et préservent encore aujourd’hui avec fierté.

Harmonie et partage avec la nature

Dans le mode de vie et les savoir-faire traditionnels des Innus, la nature occupe une place essentielle. La nourriture bien sûr, mais aussi l’habitat, l’habillement, la médecine, l’art, les croyances… tout vient de la nature ! Autrefois entièrement dépendants de leur environnement direct pour leur survie, ils ont toujours considéré que les humains devaient partager la terre en parfaite harmonie avec les autres formes de vie. Un respect à l’égard de l’environnement qui traverse les générations grâce à une transmission, essentiellement orale, d’une langue empreinte d’images, mais aussi de contes et de légendes inspirés par la nature et ses liens avec l’homme.

La chasse au caribou, activité ancestrale et fédératrice

Chez les Innus, le caribou est un animal sacré, celui qui fournissait les provisions essentielles pour la vie en forêt : nourriture, vêtements, outils, etc. Ils lui attribuent la survie de leur culture et de leur mode de vie traditionnel. Sa chasse demeure aujourd’hui une activité fortement fédératrice et symbolique pour les communautés innues, aussi attachées à la préserver qu’à la partager. Traditionnellement, plusieurs familles s’unissaient pendant l’hiver pour former des campements de chasse composés de Wigwam, huttes coniques, et de Shaputuan, le nom donné aux grandes tentes traditionnelles, lieux d’activités et d’échanges essentiels, souvent autour d’un foyer.

Partager pour préserver la culture innue

Tous ces savoir-faire sont enseignés encore aujourd’hui par les aînés, véritables passeurs des savoirs culturels et gardiens de l’identité innue. Par fidélité à la valeur de partage chère à ses ancêtres et pour protéger une identité maintes fois menacée au cours de l’histoire, le peuple innu fait également connaître aujourd’hui avec générosité les us et coutumes de sa culture aux personnes extérieures à ses communautés. Une culture faite de traditions et de savoir-faire uniques, mais aussi de valeurs telles que la coopération, le partage et le respect de la nature qui ne peuvent qu’inspirer le voyageur.

Le Teueikan, tambour sacré qui favorise une bonne chasse

Tambour constitué d’une peau de caribou tendue sur une structure en mélèze, le Teueikan est notamment utilisé lors de la chasse au caribou et pour communiquer avec les esprits. Des plumes d’outardes et des petits osselets lui sont parfois rattachées afin de lui permettre de produire un son qui rappelle celui du tonnerre qui gronde. Objet traditionnel et spirituel, sa manipulation n’est pas à la portée de tous. Pour avoir le droit de l’utiliser, une personne – nécessairement un homme – doit l’avoir rêvé à trois reprises. Il est légué à l’aîné de la famille, qui se doit de respecter les mêmes règles. Les animaux chassés sont honorés lors des cérémonies accompagnées du tambour.

Crédits photos : ©iStock / © Studio PONANT – J. Fabro

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