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Les croisières PONANT
Les petites îles des Canaries
Dans l’ombre de La Palma, Tenerife, Gran Canaria, Lanzarote ou Fuerteventura, trois Canariennes plus méconnues : La Gomera, El Hierro et La Graciosa. Petites, peu peuplées et plus isolées, elles sont les trois Grâces de l’archipel espagnol…
La Gomera, la perle verte
La Gomera est surnommée « l’île verte des Canaries », mais sa verdure se dissimule, préservée telle une précieuse émeraude, au cœur de l’île : partez randonner dans le parc national de Garajonay et sa forêt de lauriers primaires (laurisylve), classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Marchez sur ces sentiers parfois nimbés d’une brume « féerique », aux troncs tapissés de mousse et aux épaisses fougères. En redescendant vers la côte ouest, goûtez à l’exotisme de Valle Gran Rey, une vallée tapissée de palmiers et de palmeraies ponctuée de maisons blanchies à la chaux agrippées sur une colline dominant des plages de sable noir.
Silbo gomero, la langue sifflée de La Gomera
Fut un temps où l’île était habitée par les Guanches, peuple indigène canarien d’origine berbère qui, pour communiquer d’une vallée à l’autre, utilisait une déclinaison sifflée de leur langue : le silbo. Aujourd’hui adapté au castillan parlé à La Gomera, le silbo gomero est pratiqué par plus de 22 000 habitants. Enseigné dans les écoles depuis 1999, il est devenu un symbole de cohésion et l’expression de la culture populaire gomérienne. Un précieux trésor inscrit depuis 2009 par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
El Hierro, l’île de fer
Explorez les trésors de cette réserve de biosphère Unesco. Aux rares plages d’El Hierro, préférez ses piscines 100 % naturelles. Des cavités de lave refroidie dans lesquelles s’engouffre la mer. Sitôt retirée à marée basse, à vous de plonger ! Parmi ces spots idéaux pour la baignade, El Tamaduste, La Caleta ou encore La Maceta et El Charco Azul, du côté de la fertile vallée del Golfo. El Golfo est un impressionnant amphithéâtre naturel. Depuis le mirador de Jinama, le panorama est particulièrement saisissant. Et pour les plus en jambes, hissez-vous au sommet du pic Malpaso qui domine la vallée – et l’île tout entière ! – de ses 1500 m d’altitude. Longue mais facile, la randonnée longe un agréable chemin de crêtes et de pins.
L’arbre fontaine
« Arbre fontaine » ou « arbre à eau ». Le peuple précolonial des Guanches Bimbaches l’appelait Garoé. Les Espagnols, l’Arbre saint : submergé par la forêt de nuages, sur les hautes terres de l’île, il recueillait l’eau de la brume, sur son feuillage. Une source unique d’eau qui permit aux Guanches de surmonter les temps de sécheresse. Vénéré par les aborigènes, il fut respecté et célébré par les Espagnols, jusqu’en 1604, date à laquelle il aurait été arraché par un ouragan. Un autre Garoé a été planté en lieu et place en 1947, tel un totem des racines et de l’histoire d’El Hierro. L’arbre figure d’ailleurs sur ses armoiries…
La Graciosa, une île loin du monde
La Graciosa, c’est ce petit coin de paradis préservé, détaché d’une poignée de mille nautiques seulement du rivage nord de Lanzarote. À vrai dire, La Graciosa, c’est souvent l’île qu’on ne prévoyait pas de visiter mais dont on repart conquis… Et ce, dès votre débarquement dans le petit village de Caleta del Sebo aux airs de poste avancé d’Afrique du Nord. La mer venant presque lécher les murs des maisons. Dans les rues, point d’asphalte mais du sable.
Caleta del Sebo sera ainsi le point de départ de votre exploration de cet étonnant éclat de terre dépourvu de route goudronnée. Pour la sillonner, simplement quelques pistes sablonneuses. Profitez de plages paradisiaques, sans doute l’atout majeur de La Graciosa. Isolées et solitaires, ce sont dit-on les plus belles de l’archipel. À l’instar de la plage de Las Conchas, de la Playa Francesa ou de sa voisine la Playa de la Cocina. Et ô surprise, au sable noir volcanique se substitue ici un étonnant sable blanc !
Crédits photos : © iStock
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