Cap sur l’archipel du Cap-Vert

Au commencement, Dieu créa le monde… Puis, fatigué de sa création, le Tout-Puissant secoua ses doigts au-dessus de l’océan. Et c’est ainsi, raconte la légende, que, des miettes de terre divine qui en tombèrent, surgirent les dix « rochers » du Cap-Vert. Petit flor(îles)ège des merveilles capverdiennes.

Santiago, l’africaine

Elle est la plus grande de l’archipel, son berceau et son cœur économique. C’est ici qu’a débarqué le navigateur Antonio da Noli en 1460 pour y fonder Ribeira Grande, aujourd’hui Cidade Velha. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, elle fut une escale portuaire incontournable de la traite négrière au XVI^e siècle. L’on y visite les ruines de son ancienne cathédrale, sa forteresse royale ou sa place du Pilori. Des lieux chargés d’histoire. À une dizaine de kilomètres à l’est, il y a Praia, la capitale capverdienne. Dans son quartier historique du Platô ou sous la halle de son marché de Sucupira s’entremêlent Afrique, Portugal, Méditerranée et Amérique latine.

Fogo, la volcanique

À l’est de Santiago se dresse l’insolite Fogo, la « perle noire » du Cap-Vert, « l’île du grand volcan » mais aussi du vin et du café. Hérissée du Pico do Fogo, seul volcan actif du pays, l’île domine l’archipel depuis son point culminant perché à 2800 m. L’ascension du Pico et l’exploration de sa caldeira sont évidemment des must, promesses de paysages et de panoramas époustouflants.

Brava, la sauvage

Éclat sauvage et authentique accessible uniquement à partir de Fogo, Brava est la plus petite île de l’archipel. Nimbée de brouillard et de fraîcheur, elle est un paradis pour les oiseaux qui profitent d’un écrin végétal d’une rare beauté. L’hibiscus y règne en maître. De quoi lui valoir son surnom d’« île aux fleurs ».

São Vicente, la culturelle

Sur l’île de São Vicente, la belle et festive Mindelo coule des jours heureux lovée au fond d’une baie cerclée de collines. Capitale culturelle de l’archipel, cité d’art et de musique, elle est la « terre » natale de la « Diva aux pieds nus » Cesária Évora. C’est elle, au rythme de ses langoureuses mornas, qui en a sans doute chanté le mieux la morabeza, cette heureuse mélancolie toute capverdienne. Autre emblème de Mindelo, son carnaval : un summum de couleurs et d’extravagance !

Santo Antão et São Nicolau, les verdoyantes

Elles sont les plus vertes de l’archipel ! Aux reliefs indomptables de Santo Antão répondent les courbes plus douces de São Nicolau. À Santo Antão, les amateurs de trek apprécieront de partir à l’aventure au cœur de la verdoyante vallée de Paul ou le long de la route pavée de la Corde qui traverse l’île du nord au sud. Tandis que les marcheurs partiront sur les sentiers plus tranquilles de São Nicolau, à la recherche des dragonniers, ces arbres rares et magnifiques.

Sal, la saline

Plages, eau turquoise et récifs coralliens, plongée, surf et planche à voile : l’île de Sal séduira les adeptes de farniente comme les accros de sensations nautiques. Particulièrement prisé, le sable blanc de Santa Maria, à la pointe sud de l’île. Sa vague de Ponta Preta est une référence pour les surfeurs et kite-surfeurs confirmés ! À l’intérieur de l’île, les salines de Pedra de Lume comptent parmi les espaces protégés du Cap-Vert.