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Les croisières PONANT
Saint Kilda, sanctuaire des oiseaux de mer
Cet archipel volcanique isolé, classé au patrimoine de l’Unesco, aux falaises vertigineuses et à la beauté sauvage, a une histoire un peu particulière. Son île principale, Hirta, est désormais inhabitée, mais ce ne fut pas toujours le cas. L’été, des groupes de volontaires viennent restaurer les bâtiments en ruines : des habitations à toits de chaume, nommées black houses, bâties par la population qui a survécu dans ce désert de roche jusqu’en 1930, se nourrissant d’oiseaux (fous de Bassan, fulmars) et de leurs œufs.
Aujourd’hui, l’homme, leur prédateur principal, ayant disparu, fous de Bassan, macareux moines, mouettes, fulmars boréaux et skuas arctiques seraient plus d’un million sur l’archipel. Un peu partout, on trouve également des vestiges du néolithique, essentiellement des cleits (enceintes de pierre).
Le cœur néolithique des Orcades, inestimable trésor archéologique
Le nord de Mainland, l’île principale des Orcades, recèle de vestiges d’un paysage culturel préhistorique parmi les plus importants d’Europe. Le site regroupe la plupart des édifices néolithiques de l’archipel, les quatre principaux étant classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Skara Brae, tout d’abord, le village néolithique le mieux préservé d’Europe, a été découvert en 1850. Ne manquez pas d’aller explorer ses bâtiments et galeries couvertes ainsi que le mobilier, poteries, bijoux et outils trouvés sur place. Ils permettent de retracer avec précision la vie en Europe il y a 5 000 ans. Les cercles cérémoniels de monolithes de Stenness et de Brodgar sont, eux, entourés d’une aura assez mystique… Préférez leur visite au lever et au coucher du soleil où la lumière crée une atmosphère unique, propice à la contemplation.
Enfin, la grande tombe à chambres funéraires (cairn) de Maeshowe daterait, elle, de plus de 2 000 ans avant J.-C. Observez les nombreuses inscriptions gravées en runes laissées par les Vikings, ainsi qu’un dessin de dragon, devenu symbole de Maeshowe. Même s’ils restent encore empreints de nombreux mystères, ces lieux et monuments sont un témoignage exceptionnel tant sur les croyances spirituelles, les us et coutumes, que les structures sociales de cette période de la préhistoire.
Les îles Féroé, paradis des moutons et des photographes
Situé entre les Shetlands et l’Islande, l’archipel des dix-huit îles Féroé est un tableau parfait de tout ce que la nature a de plus grandiose et sauvage. Fjords gigantesques, gracieuses vallées et landes verdoyantes, falaises escarpées, cascades impétueuses, pittoresques petites maisons en bois aux toits d’herbe… Les amateurs de photographie auront de cesse de vouloir capturer la beauté intacte des paysages à couper le souffle. Si le territoire est sous protectorat danois, les 50 000 habitants – fiers de leurs racines nordiques, héritage de la Scandinavie et du peuple viking – disposent cependant d’un gouvernement autonome depuis 1948.
Quant aux 80 000 moutons, ils font tellement partie du paysage que l’archipel lui doit son nom : Føroyar… « îles aux moutons ». Leur élevage était effectivement la principale activité des îles jusqu’au 19e siècle, et c’est grâce à eux, ainsi qu’à la pêche et à la chasse à la baleine et aux oiseaux, que les Féringiens ont longtemps pu subsister. Aujourd’hui, la pêche constitue la majorité des revenus du territoire, les ovidés continuent de brouter l’herbe éternellement verte, et l’on dénombre plus de 300 espèces d’oiseaux.
La Chaussée des Géants, exception de la nature
Sur la côte maritime, au bord des falaises du plateau d’Antrim, partez à la découverte d’une formation volcanique très curieuse et classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La Chaussée des Géants est constituée de 40 000 polygones verticaux de basalte juxtaposés, sectionnés à l’horizontal et positionnés afin de former un incroyable pavement qui avance sur la mer. Certaines de ces colonnes atteignant douze mètres de haut, le tout façonnant un paysage aussi surprenant que spectaculaire.
Ce lieu doit son nom au fait qu’il a inspiré la légende de deux géants, l’un irlandais, l’autre écossais, qui se querellaient sans cesse. À la suite d’une dispute plus virulente, le géant irlandais aurait décidé de construire une route pour traverser la mer et se rendre en Écosse.
Moins poétiques, des études géologiques attribuent, elles, ce phénomène à des activités volcaniques datant du tertiaire, il y a 50 à 60 millions d’années. Ces formations sont le fruit du mouvement de la tectonique des plaques, dont l’écoulement de la lave aurait refroidi à une vitesse telle qu’elle aurait pris ces formes hexagonales.
Le bonus d’Alain Bidart, ornithologue et guide-naturaliste PONANT
« Dans cette région du monde, l’observation des oiseaux marins et de leurs colonies est passionnante : fou de Bassan, mouette tridactyle, guillemot de Troïl, pingouin torda… Parmi ceux-là, j’ai un faible pour le macareux moine, un oiseau au charme irrésistible, avec son bec bariolé, qui se laisse facilement approcher. Dans l’archipel des Féroé, sur l’île de Mykines, vous serez accueillis par des milliers de macareux. Tandis que sur l’archipel de Saint Kilda, se trouve une vaste colonie d’un oiseau que l’on ne trouve qu’en très grand nombre dans cette région : le fou de Bassan. »
Crédits photos : ©Richard Nicholl / ©AdobeStock-Francesco Riccardo Iacomino / ©Studio PONANT/Laurence Fischer / ©Andrew Mayovskyy / ©iStock-Aitormmfoto / ©iStock-barbaraaaa
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