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La pêche en Norvège

Maison en bois rouge au bord d’un fjord en hiver, Lofoten, Norvège.

Un art de vivre

 

La Norvège est le royaume de la pêche. Elle façonne ses paysages et émaille ses traditions depuis des millénaires. Un art de vivre synonyme d’un attachement profond à la mer et à la gestion durable de ses ressources. De villages en festivals, découvrez la richesse de cette relation durable entre l’homme et son environnement.

La mer, l’âme de la Norvège

Chants de marins Sanger om Sjøen, dégustations, villages de pêcheurs… La mer est au cœur des traditions et de l’artisanat norvégien. Frais, séché, tanné, poncé : en Norvège, le poisson est roi. Rien ne se perd, tout se transforme.

le Kraken, le monstre mythique de la tradition scandinave

Le Kraken, ce monstre marin légendaire, hante l’imaginaire des marins depuis des siècles. Décrit comme un colossal céphalopode pouvant atteindre les 30 mètres, il aurait le pouvoir d’engloutir des navires entiers. Bien que les scientifiques aient identifié des calmars géants, aux dimensions impressionnantes, le Kraken demeure une figure emblématique, incarnation des mystères insondables des profondeurs marines.

Harmonie sauvage au rythme des rivières

La pêche en eau douce tisse une connexion intime entre l’homme et son environnement. Au lac Røssvatnet et dans les rivières de Gudbrandsdalen, la pêche à la mouche prend une dimension artistique. Les pêcheurs déploient leur savoir-faire, maniant les cannes avec une élégance saisissante pour attirer truites, brochets et saumons.

Peite île en Novège

Plus au sud, les étangs d’Hardangervidda, perchés sur le plus vaste plateau montagneux d’Europe du Nord, offrent un décor spectaculaire, dominé par les cimes enneigées du Hardangerjøkulen et les crêtes du Hallingskarvet. Au printemps, les truites remontent les courants frais et vigoureux des rivières oxygénées par la fonte des glaces pour frayer.

Le marché de Bergen, un carrefour de saveurs

Véritable pilier de la gastronomie locale, le marché de Bergen, situé sur le port, vous invite à savourer un large éventail de produits de la mer : poissons fumés, crevettes fraîches, caviar norvégien, et même viande de baleine. Pendant la période des fêtes de fin d’année, vous pouvez également y dénicher le célèbre lutefisk, ce poisson séché puis réhydraté dans une solution de soude, au goût unique et prononcé..

Les plus beaux villages de pêcheurs en Norvège

Le festival du Rakfisk, une célébration unique en son genre

Oserez-vous goûter à la truite fermentée ? Chaque année, en novembre, le festival du Rakfisk célèbre cette spécialité culinaire étonnante, à savourer avec un schnaps local. Au son des mélodies et danses folkloriques, laissez-vous emporter par l’atmosphère chaleureuse de cet événement, où la Norvège dévoile ses saveurs les plus audacieuses.

La Norvège, un modèle de gestion durable des ressources halieutiques

La Norvège concilie exploitation raisonnée et préservation des ressources marines. Les espèces emblématiques telles que le cabillaud, le saumon et le crabe royal occupent une place prépondérante dans l’économie et la culture du pays.

Norvege-Lofoten-Reine

Pour protéger ses réserves, la Norvège impose des interdictions de pêche temporaires, de janvier à avril, dans certaines zones clés, notamment autour des Îles Lofoten et Vesterålen, essentielles pour la fraie des morues. Des quotas stricts, des filets sélectifs pour protéger les jeunes poissons, et des systèmes de surveillance assurent une pêche responsable.

Le retour annuel du maquereau, reflet de la santé des écosystèmes marins

Chaque année, le retour du maquereau dans les eaux norvégiennes marque un cycle naturel crucial. Cette migration estivale, de mai à août, illustre la régénération des ressources maritimes et le succès des efforts de conservation. Le maquereau afflue en bancs denses autour des îles Lofoten, du fjord de Tromsø et des côtes de Bergen, attiré par les eaux riches en nutriments.

L’aquaculture est également rigoureusement encadrée pour atténuer son impact environnemental. Les sites sont généralement situés loin des zones écologiquement sensibles, telles que les frayères de morue et les habitats côtiers fragiles. La surveillance en temps réel des conditions de l’eau est assurée par des capteurs, ce qui permet une gestion proactive des risques.

 

Crédits photos : ©StudioPONANT/Soa Lesport ; ©PONANT /VioletteVAUCHELLE ; ©iStock

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