La Méditerranée : espace d’échanges et d’influences

Comprendre le rôle stratégique de ce carrefour commercial et culturel, avec le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem)

“Naviguer en Méditerranée est un formidable moyen de ressentir la force des liens qui unissent ses rives car sur mer, on comprend mieux les connexions” se plaît à rappeler Adrien Joly, directeur des relations extérieures du Mucem, partenaire de PONANT sur de nombreuses croisières en Méditerranée. Berceau de cultures et d’histoires fascinantes, redécouvrez la grande bleue sous le regard expert du Mucem.

Une mer connectée

La Méditerranée est au centre du projet scientifique et culturel du Mucem (musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée). Pour en parler, Adrien Joly évoque d’emblée un grand penseur de la Méditerranée : “selon Fernand Braudel, la Méditerranée n’a d’unité que par le mouvement des hommes, les liaisons qu’il implique, les routes qui le conduisent”. Adrien Joly explique que le Mucem ne considère pas la Méditerranée comme un espace figé, avec des particularités culturelles, mais au contraire comme un espace d’échanges permanents, un “entrelacs de connectivités”, le nom choisi pour son exposition permanente, inaugurée en 2017.

Moteur des échanges commerciaux

“Les Méditerranéens sont avant tout d’excellents commerçants.. Toute la richesse de la Méditerranée est directement liée à cela,” affirme Adrien Joly. Il rappelle que selon Fernand Braudel, si l’espace méditerranéen se développe considérablement dès le XVIe siècle, c’est grâce aux échanges entre ses ports et aux progrès de la navigation qui permettent de circuler beaucoup plus vite et de relier désormais des continents lointains.). Les équilibres des forces en Méditerranée vont jouer un rôle stratégique et accélérer une première forme de globalisation des échanges, explique Adrien Joly : “ À l’époque de la confrontation entre les Chrétiens et les Ottomans, le fait que la route terrestre pour la Chine soit bloquée par les Turcs, va obliger les commerçants à chercher une autre voie pour atteindre l’Asie, destination principale de l’or et de l’argent ramené d’Amérique par les Espagnols et les Portugais”.

“Influenceuse” de tendances artistiques et culturelles

Les réseaux de communication en Méditerranée, grâce auxquels les hommes ont noué des partenariats et tissé des liens, fait émerger de nouvelles façons d’échanger et de partager des marchandises, des influences ou des traditions culturelles et artistiques. Par exemple, l’apparition des tulipes sur les peintures flamandes aux XVIe et XVIIe siècles évoque les premiers pas de cette fleur en occident, précise Adrien Joly : “la tulipe, emblème de Soliman Le Magnifique, a été ramenée [de l’Empire Ottoman] puis offerte par l’ambassadeur des Pays-Bas à Charles Quint, ce qui créa alors une véritable bulle de spéculation, que l’on a appelé la tulipomania”.

Livre ouvert sur les splendeurs passées

Le charme de la Méditerranée, c’est ce passé si bien conservé, ce patrimoine authentique qui fait voyager dans l’espace et dans le temps. Les paysages culturels aussi bien que les monuments préservés ou les vestiges de sites historiques, à chaque détour on plonge dans l’âme et les trésors de chaque culture. “On pourrait presque prendre une vue de Venise au XVIIe siècle comme plan de la ville aujourd’hui, ça n’a quasiment pas changé. On peut faire ce même constat dans beaucoup d’endroits en Méditerranée : Kotor est une sorte de petite Venise, la haute ville de Bonifacio a conservé les remparts de son passé de citadelle gênoise…”, explique Adrien Joly.

Entre douceur de vivre et découvertes culturelles, savourez tous les plaisirs d’une croisière en Méditerranée