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2024 et 2025 : années exceptionnelles pour les aurores boréales

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Un spectacle féérique, au-delà des pôles

En 2024, les aurores boréales offrent des spectacles exceptionnels à des latitudes inhabituellement basses, bien au-delà des régions polaires. Une rhapsodie chromatique d’éclats verts, rouges et violets qui inscrit d’ores et déjà 2024 dans les annales des observateurs célestes.

Une rare et intense activité solaire

L’orage solaire de mai 2024 a été déclenché par des éjections de masse coronale (CME) provenant d’un immense groupe de taches solaires, 17 fois plus large que le Terre. Ces taches, situées à la surface de l’astre, sont plus sombres et plus fraîches que les autres zones de la couronne solaire.

C’est la première fois en 20 ans qu’une telle activité est détectée, depuis les Halloweens Solar Storms de 2003, classées X17.2 et X10.

Les éruptions solaires, de A à X

Les éruptions solaires sont classées en cinq catégories principales : A, B, C, M et X, selon leur intensité en rayons X, mesurée par des satellites en orbite géostationnaire. Les plus puissantes, de classe X, peuvent causer des dommages significatifs aux satellites et aux systèmes de communication. Chaque stade est dix fois plus intense que le précédent. Ainsi, une éruption X17.2 est 17,2 fois plus intense qu’une éruption X1.

Les chercheurs continuent d’évaluer cette période pour en comprendre pleinement l’ampleur et les implications. Bien que cette tempête géomagnétique soit remarquable par son intensité, elle ne rivalise pas avec l’Événement de Carrington, une tempête solaire particulièrement puissante survenue en 1859 et qui se produit généralement une fois tous les 40 à 60 ans.

Inscrite dans le cycle solaire 2025, cette forte activité devrait provoquer des occurrences de plus en plus fréquentes, jusqu’au pic attendu pour juillet 2025, un maximum solaire qui se produit environ tous les onze ans.

Cette intense activité solaire étire l’ovale auroral, la zone centrée habituellement autour des pôles géomagnétiques de la Terre : ce spectacle exceptionnel n’est dès lors plus réservé qu’aux régions polaires.

L’Atlantique illuminé

En mai 2024, une éruption solaire d’une rare intensité, classée X2.8, a peint le ciel de France d’un voile magenta, des côtes de Longues-sur-Mer à l’île Rousse en Corse, en passant par les Nantes, un spectacle rarissime dans l’Hexagone. Cette tempête a illuminé les cieux de l’Atlantique jusqu’à 26 degrés magnétiques : des scènes féeriques se sont déroulées au-dessus du Teide et des champs de tajinaste des Canaries.

Aurores polaires, une alchimie céleste

Lors des tempêtes solaires, des flux intenses de particules sont émis et projetés vers la Terre par le plasma solaire. Attirées par les lignes du champ magnétique terrestre, la bulle protectrice de notre planète, ces particules convergent vers les régions polaires. Lorsqu’elles atteignent l’ionosphère, elles entrent en collision avec les atomes qui émettent alors des photons lumineux, à l’origine de ces farandoles célestes : les teintes vertes proviennent de la rencontre avec l’oxygène, les roses et rouge foncé avec l’azote, les bleues et mauves, avec l’hydrogène et l’hélium.

Magie nocturne en Amérique

Un mois après l’éclipse totale d’avril 2024, la tempête de mai a entraîné l’apparition d’aurores boréales aux États-Unis. À Alaiedon, dans le Michigan, des lueurs vertes et roses ont illuminé les cieux, tandis qu’au Nord du Texas, les vastes plaines se sont couvertes d’un manteau rouge éclatant.

Le phénomène s’est propagé comme un feu céleste au-delà de l’équateur. À Pucón, sous l’ombre majestueuse du volcan Villarrica, le ciel chilien a subitement viré à l’écarlate. Plus au sud, à Ushuaia, les observateurs ont été captivés par ces lueurs flamboyantes, une ode au nom de la région, la Terre de Feu.

La Patagonie, un observatoire céleste privilégié

Célèbre pour ses étendues sauvages et les hauts sommets de la cordillère, la Patagonie abrite des sites propices à l’observation entre mai et septembre, pendant l’hiver austral. À Ushuaia, situé à 54 degrés de latitude sud, les nuits peuvent durer jusqu’à 17 heures. Les Îles Falklands, nichées entre 51 et 53 degrés, bénéficient d’un ciel particulièrement clair.

L’Arctique : rendez-vous des aurores boréales

Les zones situées à proximité des pôles profitent de cette acmé et restent les plus propices pour apercevoir ces manifestations lumineuses. Des horizons infinis des côtes canadiennes abruptes du Nunavut, aux villages colorés du Groenland, en passant par les étendues glacées de Thulé, jusqu’aux fjords islandais et scandinaves, les paysages emblématiques de l’Arctique subliment ces lueurs spectaculaires.

Berlingot Anne-Sophie Pic

Aurores boréales ou aurores australes ?

Objets de fascination depuis toujours, Galilée les baptise « aurora borealis » au XVIIe siècle, en référence à Aurore, la déesse romaine de l’aube, et de Borée, dieu du vent du nord dans la mythologie grecque. Aujourd’hui on nomme « aurores boréales » les aurores polaires qui surgissent dans l’hémisphère nord, et « aurores australes » celles qui sont visibles dans l’hemisphère sud.

Crédits photos : ©PONANT/Julien Fabro ; ©iStock ; ©Studio PONANT/Adrian Freyermuth

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