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Cap sur les Grands Lacs américains

Grands Lacs américains

Un voyage sensoriel aux multiples facettes

Les Grands Lacs d’Amérique du Nord sont situés à cheval entre les États-Unis et le Canada. Naviguer sur ces lacs – la plus grande étendue d’eau douce au monde – est un voyage riche en découvertes à bien des égards. Et si vous abordiez cette région d’une autre manière, en faisant vibrer votre corde sensible ? Parce que toucher les sens est peut-être le chemin le plus direct vers le cœur, José Sarica, directeur de l’expérience Expédition PONANT, partage son regard sensible pour cette destination sauvage.

Vue à 360° sur l’immense forêt boréale

C’est d’abord avec les yeux que nous apprécions la beauté du monde. Avec ses paysages grandioses d’étendues d’eau et de forêts riches et profondes, naviguer sur les Grands Lacs est un spectacle captivant, nous explique José Sarica : « On ne voit pas les rives, on a l’impression d’être sur une mer immense, tout prend des proportions différentes, l’immensité des paysages nous ramènent, nous humains, à une autre échelle ». Quant à l’expression chromatique des paysages, elle revêt un caractère particulier, envoûtant en automne. « Les forêts boréales sont à leur paroxysme de couleurs ! poursuit-il. On a l’impression que l’on a paré les feuilles des arbres de touches chaudes et flamboyantes de jaune, orange, rouge, rosé. Le tout est contrasté par les teintes de vert émeraude des sapins. Et lorsque ces tableaux se reflètent dans les étendues d’eau, c’est extraordinaire. »

Saveurs exotiques du Grand Nord

Lorsque l’on visite de nouvelles contrées, les expériences se situent aussi dans l’assiette. Que diriez-vous de goûter aux spécialités culinaires traditionnelles canadiennes ? « Les becs sucrés apprécieront sûrement les tartes aux canneberges et aux bleuets, se réjouit José Sarica, et quand on aime le poisson, la truite du lac Supérieur au sirop d’érable est un plat incontournable de la région ». Votre épopée gustative pourrait aussi croiser la route de la bannique (un pain plat amérindien), du peameal bacon (bacon séché roulé dans la semoule de maïs), de la viande de renne ou de caribou (généralement en ragoût), de la tarte aux noix de pécan ou des beignets « queues de castor ». Enfin, trinquez – avec modération – au vin de glace. Produit en Ontario, cet alcool doux a pour particularité d’être le fruit de vendanges tardives, en plein cœur de l’hiver. Sa saveur fruitée en fait un vin de dessert.

A l’écoute de la faune des Grands Lacs

Tendez l’oreille, car la faune des Grands Lacs se devine souvent par l’ouïe avant la vue ! Cette région est le théâtre d’un spectacle loin d’être muet. « Dans la forêt boréale, on peut entendre des oiseaux dont les pics-verts, ainsi que des écureuils, le bruit du vent dans les feuilles… » expose José Sarica. Le langage de l’orignal (élan d’Amérique), géant de la forêt boréale, est, lui, connu pour être riche d’une large palette de vocalises. Quant aux caribous, s’ils sont le plus généralement silencieux, ils peuvent néanmoins pousser des grognements retentissants. De même pour les ours noirs, mais qui peuvent émettre toutefois des plaintes, grognements puissants et reniflements particulièrement sonores. Et il y a tous les chants, pépiements et mélodies des mésanges, hérons, parulines, grives et tant d’autres !

Une symphonie de parfums

On sous-évalue souvent la puissance de la mémoire olfactive. Les fragrances peuvent être prodigieusement évocatrices, car elles sont capables de réveiller des souvenirs longtemps enfouis. L’odorat est, en effet, le seul sens ayant une connexion directe avec le cerveau, et les émotions amplifient sa mémorisation. « L’odeur de la forêt peut être particulièrement enivrante, comme les senteurs de sève du sapin baumier ou celles des feuilles qui ont commencé à se décomposer sur le sol », décrit José Sarica. Sans oublier les essences enveloppantes de chêne blanc, les notes aromatiques des fougères, et les effluves du cèdre blanc, puissantes et camphrées. Ou comment faire, à terre, un sublime voyage dans les « airs ».

La boîte à souvenirs de José Sarica

« Nos différents repérages sont toujours des occasions de rencontres avec différentes communautés. La chaleur et l’enthousiasme de leur accueil sont particulièrement touchants. Ainsi, au pied d’un phare, sur l’île de Battle Island, au nord du lac Supérieur, nous avons rencontré un vieil homme, l’ancien gardien du phare. Il nous a mené tout en haut de l’édifice. Depuis cette vue incroyable à 360 degrés sur ces îlots, avec ce panorama merveilleux nimbé de couleurs d’automne, il nous a conté sa vie passionnante. Un moment émouvant et inoubliable… »

 

Crédits photos : ©iStock

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