Des tests grandeur nature
La flotte PONANT compte un nouvel élément dans ses rangs : Le Commandant Charcot, un navire de haute exploration polaire hybride capable d’emmener ses passagers aux confins des deux pôles, explorer des contrées restées jusqu’ici inaccessibles. De nouvelles aventures en perspective mais aussi de grandes responsabilités pour les chefs d’expédition. Et c’est donc pour préparer au mieux ces expériences inédites qu’ils sont partis en « reconnaissance », s’immerger une semaine au cœur des Alpes françaises.
Des chefs d’expédition en mission
Au cours d’une croisière PONANT, les chefs d’expédition sont les garants de la sécurité des passagers à l’extérieur du navire. Autrement dit, cela consiste pour chacun d’eux à participer à l’élaboration des meilleurs itinéraires, à superviser leur équipe de guides-naturalistes, entre géographes, botanistes, historiens, ethnographes, ornithologues ou encore biologistes marins. Autant de scientifiques qui font la spécificité des croisières d’expédition PONANT. Ce sont eux qui assurent le bon déroulement des sorties et débarquements en zodiac lorsqu’il s’agit d’aller à la rencontre de populations locales ou à la découverte de la faune et de la flore. Des sorties réglementées par des protocoles stricts pour préserver l’environnement. Autant d’occasions d’éveiller la conscience des passagers quant à la valeur précieuse et fragile de la nature qu’ils s’apprêtent à explorer.
Vous l’aurez compris, une expédition polaire ne s’improvise pas. « Les personnes qui partent avec PONANT doivent savoir que leur croisière a été préparée au moins deux ans en amont pour leur permettre de vivre ce rêve », explique José Sarica, Directeur des expéditions. La confrontation au terrain compte parmi les étapes fondamentales de cette préparation. Objectif : tester la faisabilité des nouvelles activités, en identifier les contraintes afin d’être en mesure de garantir la sécurité des passagers et de leur faire vivre l’aventure polaire à 100 %.
Un training sur mesure : des corps à l’épreuve, des sens en éveil
Pendant une semaine, les chefs d’expédition ont donc été mis à rude épreuve. Encadrés par des experts – guides de haute et moyenne montagne, pilotes, musher… –, ils ont suivi un programme exigeant, alliant entraînements physiques de haute intensité, tests d’activités et challenge permanent en matière de sécurité. Rien n’a été laissé au hasard.
Priorité sécurité
Déposés en hélicoptère sur le glacier du Tacul au cœur de la Vallée Blanche, s’élevant le long des pentes abruptes du col mythique de l’Izoard (2360 m) en VTT électrique ou filant en motoneige dans la poudreuse, sur le verglas, en forêt ou sur les bosses : les chefs d’expédition étaient là pour intégrer les gestes élémentaires afin de se déplacer sans risque avec des passagers en milieu polaire. Concrètement, cela signifie savoir s’encorder, sécuriser ses appuis, avancer de concert, garder les cordes tendues, synchroniser la cadence, mais aussi être capable de repérer des crevasses, d’identifier un risque d’avalanche, d’utiliser un DVA (détecteur de victime d’avalanche)… Cela signifie par ailleurs être en mesure d’assurer des opérations de repérages et de logistique : c’est notamment le rôle des motoneiges, ces machines puissantes et nerveuses de 350 kg qu’il faut apprendre à manœuvrer sur piste ou en dehors. Quant au pilote d’hélicoptère qui sera en permanence à bord du Commandant Charcot, parfaitement rompu aux contraintes spécifiques liées aux régions arctique et antarctique, il pourra être amené à intervenir pour des opérations de reconnaissance ou pour décharger du matériel sur la banquise.
Ressentir pour mieux transmettre
Une fois les procédures de sécurité maîtrisées, les activités éprouvées et approuvées, commencera alors une autre mission pour les chefs d’expédition : partager leur passion et transmettre leurs émotions. « On ne demande pas aux équipes de devenir de grands spécialistes de chaque activité, précise José Sarica. Cependant, on ne connaît bien que ce que l’on a expérimenté. On est d’autant plus crédible lorsqu’on parle avec son ressenti. » Au-delà de la stricte dimension physique et sécuritaire, cette opération de terrain dans le Queyras s’est donc révélée aussi essentielle pour permettre aux chefs d’expédition d’acquérir une vision globale de chaque activité et être ainsi à même de les « partager » avec les passagers du Commandant Charcot. Au programme, des activités « différentes de celles que nous proposons sur d’autres navires », se réjouit José Sarica. Des activités « tournées vers la nature, [qui] donnent le sentiment d’être des explorateurs. »
Silence et plénitude au cœur de la montagne
Le temps d’une sortie en raquettes, le long des sentiers sauvages de moyenne montagne, les chefs d’expédition ont pu profiter de la quiétude de ces panoramas à perte de vue sur les vallées et les monts enneigés. Entre grandeur et splendeur ! De quoi se sentir tout petit face à l’émouvant silence de la montagne, tout juste troublé par le pépiement des oiseaux et le crissement des raquettes sur le sol. Un silence qui en dit long quant à la toute-puissance de la nature. Il s’agira de s’en souvenir au moment de fouler, raquettes aux pieds, les terres polaires, précieux sanctuaires dont nous nous devons de préserver l’équilibre.
L’appel du Grand Nord
Auprès de John Perrolaz, meneur de chiens dans le Queyras depuis 2008, les chefs d’expédition sont ensuite allés glisser sur les traces des premiers peuples de l’Arctique. L’occasion de renouer avec une pratique ancestrale sans laquelle la conquête du Grand Nord aurait été impossible. Une passionnante leçon d’histoire… et d’humilité. Car il y a quelque chose qui relève de la quête de soi dans cette relation entre l’homme et l’animal. « Les chiens nous obligent à nous reconnecter à la nature, leur explique John Perrolaz. Ils nous remettent à notre place d’humain [qui] n’est pas de tout contrôler mais de vivre avec le reste de la nature et de cultiver notre capacité à faire vivre les espèces ensemble. En fait, les chiens nous rappellent qui nous sommes. » Un retour aux sources enrichissant et salvateur dont pourront profiter les passagers du Commandant Charcot lors d’une balade en traîneau exceptionnelle sur les immenses étendues de l’Arctique, encadrée par un musher groenlandais.
Méditation et pleine conscience
Autre activité et autre opportunité de se connecter à la nature environnante, le très réfrigérant bain glacé entre -0,5 °C et 4 °C. L’idéal pour se remettre les idées en place ! Une activité à « réaliser en pleine conscience », précise José Sarica, et qui demande une certaine préparation, entre douches froides et cycles de respiration active. « Il faut y aller par palier et rester à l’écoute de son corps », explique Luc Arnera, moniteur de ski et adepte de la méthode du recordman hollandais Wim Hof, qui a appris à maîtriser les effets physiologiques du froid. Mais les bienfaits sur le corps et les sens sont étonnants. « Vous entrez dans un état méditatif ! » Sinon, autre option, moins « rafraîchissante » mais tout aussi saisissante : la plongée polaire en combinaison de survie, sorte de scaphandrier souple qui protège des eaux glacées. Seul le visage reste à découvert. La tête maintenue hors de l’eau par un coussin rigide, imaginez-vous flotter ainsi tranquillement sur le dos, préservé du froid, au beau milieu d’un paysage de banquise. Irréel !
Quand l’imaginaire devient réalité…
… lors d’une partie de pêche blanche. Pour préparer cette activité inédite et atypique, les chefs d’expédition sont allés chercher les eaux gelées du lac de Roue, à 1850 mètres. Là, ils ont appris à percer la glace à l’aide d’une tarière afin de libérer l’eau « emprisonnée », puis à écumer la surface de ses impuretés. Ne restait plus qu’à plonger un hameçon accroché à un fil de pêche… Sauf que cette pratique demeurant interdite en France, il leur a fallu s’en remettre à leur imagination. Mais bientôt le Commandant Charcot emmènera équipes et passagers jusqu’aux régions glacées de l’Arctique où, par -5 °C, tels des Inuits, ils pourront creuser leur trou dans la glace et attendre patiemment, bercés par le silence immensément grand, que des poissons viennent mordre à l’hameçon. De quoi ravir les amateurs de pêche comme les curieux avides d’expériences nouvelles.
C’est donc forts de leur meilleure compréhension de la neige, de la glace et des régions polaires que les chefs d’expédition PONANT sont revenus de leur mission de « reconnaissance », fin prêts pour faire vivre aux passagers des expériences incroyables pour apprendre à respecter et ressentir la nature, éveiller les sens et les consciences.
Crédits photos : © Studio PONANT / Nath Michel
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