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Rencontre avec les Maoris

À la découverte d’une identité retrouvée

Rencontre avec les Maoris

Ils auraient pu disparaître mais ils ont résisté… Mieux encore, de par leur histoire, leur culture et leurs arts, les Maoris de Nouvelle-Zélande se réapproprient aujourd’hui de plus en plus leurs territoires autrefois délaissés et réaffirment par la même occasion leur identité – culturelle, sociale, spirituelle – sur la terre de leurs ancêtres. Partez à leur rencontre !

De Hawaiki à Aotearoa : aux origines des Maoris

Hawaiki, c’est le nom donné par les Maoris à la patrie originelle des peuples polynésiens. Une île mythique dont ils seraient tous partis – et où retournent leurs âmes après leur mort –, traversant les eaux du Pacifique sud à bord de sept pirogues (waka), avant de débarquer autour du IXe siècle à Aotearoa, la « terre au long nuage blanc ». Par Hawaiki, il faut en réalité considérer l’ensemble des îles polynésiennes du Tonga, de Samoa et de Wallis et Futuna. Et par Aotearoa, l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, alors vierge de toute présence humaine.

Rencontre avec les Maoris

Les Européens, appelés Pakehas (« non Maoris »), débarquent quant à eux en Nouvelle-Zélande pour la première fois au XVIIe siècle et y jetteront l’ancre par vagues successives jusqu’au XIXe. Les rencontres s’avèrent tantôt commerciales, voire amicales, tantôt guerrières, jusqu’à ce jour de février 1840 et la signature du traité de Waitangi. Considéré comme l’acte de naissance officielle de la Nouvelle Zélande, il symbolise aussi la mainmise de la couronne d’Angleterre sur le territoire. Et alors que l’on craignait de le voir disparaître, peu à peu assimilé par les Européens, le peuple Maori a survécu, parvenant à préserver à travers les siècles sa langue, ses danses et ses chants, son histoire et ses mythes. Aujourd’hui, les Maoris représentent près de 15 % de la population néo-zélandaise, essentiellement concentrés sur l’île du Nord, la terre de leurs ancêtres.

Repères Nouvelle-Zélande :

  • Nom maori : Aotearoa
  • Capitale : Wellington
  • Langue officielle : il y en trois ! L’anglais, le maori, la langue des signes.
  • Nombre d’habitants : 5 millions
  • Superficie : 268 021 km2
  • Densité : 18 hab./km2

Le Powhiri ou l’art de l’hospitalité

Tout commence sur le marae, cet espace sacré situé devant le wharenui, maison de bois commune et cœur de la vie collective, ornée des effigies sculptées des ancêtres du village. C’est ici, si vous vous rendez par exemple dans la région de Roturua, haut lieu de la culture maorie, que vous pourrez être amené à assister, voire à participer, à un powhiri, rituel d’accueil ancestral très codifié. Imaginez… Face à vous, un guerrier entame une danse, ou wero, en faisant tournoyer sa lance guerrière ou taiaha. Une façon de s’assurer que vous venez en paix. Vos bonnes intentions établies, s’élève alors le karanga, langoureux chant de bienvenue entonné par les femmes. Puis hôtes et visiteurs se rapprochent pour se saluer d’une simple poignée de mains ou en pratiquant le hongi, front contre front, nez contre nez : le partage d’un « souffle de vie » et la rencontre de deux âmes. L’usage veut également, parfois, que les visiteurs offrent à leurs hôtes un koha, un don destiné à l’entretien du marae. S’en suivent quelques discours en maori, chants et haka tel que le Te Rauparaha rendu célèbre par l’équipe nationale de rugby des All Blacks –, avant de se rassembler autour d’un généreux festin ou hangi. Un plat commun préparé selon un mode de cuisson séculaire où les aliments sont déposés dans un four creusé dans la terre, tapissé de braises volcaniques.

Rencontre avec les Maoris

Au-delà du folklore, ce cérémonial immuable pratiqué par les Maoris tel que le faisaient leurs ancêtres il y a 200 ans se veut l’expression d’un souffle nouveau qui traverse depuis quelques décennies la communauté maorie en Nouvelle Zélande. Souffle animé par une importante renaissance culturelle.

En quelques mots

  • Kia ora« bonjour »
  • Ka pai :  « merci »
  • Haere ra ou e noho ra : « au revoir ».
  • Nau mai ou haere mai :« bienvenue »

Une langue qui se délie…

Vous l’entendrez forcément lors de votre voyage en Nouvelle-Zélande, vous la lirez partout dans les lieux publics, sur les noms des rues… le te reo, la langue maorie… Si elle n’a jamais cessé d’être pratiquée dans la vie cérémonielle – le wharenui est aussi le lieu préservation de la langue –, elle connaît depuis 1960 un réel regain d’intérêt dans toute la Nouvelle-Zélande, tel le symbole d’une fierté retrouvée. Taonga, c’est ainsi que les Maoris désignent les trésors de leur peuple. Et assurément, le te reo en fait partie, résonnant à nouveau aujourd’hui plus vivante que jamais. En témoignent l’organisation d’une semaine de la langue maorie, la création d’une chaîne de télévision ou encore l’ouverture d’écoles de langue maorie, de la maternelle au lycée. L’opportunité d’apprendre aux jeunes Néo-zélandais l’histoire et la culture de leur pays. Les Pakehas eux-mêmes utilisent couramment aujourd’hui des mots te reo et connaissent certaines chansons.

Rencontre avec les Maoris

Liens tissés et culture gravée

Cette renaissance culturelle, se perçoit enfin à travers les arts maoris tels que l’art du tissage au doigt (whatu) par exemple. Il s’agit traditionnellement d’une affaire de femmes, se transmettant depuis des générations cette technique minutieuse pour créer paniers (kete), tapis (whariki) et manteaux (kakahu). Plus qu’un simple savoir-faire, un moyen pour les Maoris de tisser des liens avec leurs ancêtres. Une relation nécessaire afin de permettre aux vivants de faire face aux défis de l’existence. Ce lien, il se tisse mais il se grave également ! Dans le bois notamment, matériau incontournable de la civilisation maorie. Parmi les sculptures en bois les plus remarquables, les tiki – du nom du premier homme de la création dans la mythologie polynésienne – demeurent l’une des plus anciennes formes d’art connues des îles du Pacifique. Durant votre séjour en Nouvelle-Zélande, soyez attentifs : vous observerez sans doute certains Maoris arborer ainsi, autour du cou, l’un de ces hei-tiki, pendentifs traditionnels en bois mais aussi en néphrite (jade) ou en os de baleine, portés en hommage à un ancêtre ou un dieu. Autre art de la « gravure », celui du tatouage bien sûr, ou l’art du Moko, ces impressionnants tatouages recouvrant la tête des hommes et le menton des femmes. Bien plus qu’un ornement esthétique, le Moko là encore est un art sacré, un lien tribal destiné à raconter l’histoire et l’héritage de celui ou celle qui le porte, l’affirmation d’un rang social et d’une identité.

Aller aujourd’hui à la rencontre des Maoris, vous l’aurez compris, c’est aller à la rencontre de cette riche culture ancestrale devenue omniprésente en Nouvelle-Zélande. C’est elle qui rythme la vie des « Kiwis », qui rassemble Maoris et Pakehas. Une culture caractérisée par des valeurs spirituelles et sociales fortes, de respect mutuel, de générosité et de partage.

Pour préparer votre voyage…

Des livres…

  • Au pays du long nuage blanc, Charles Juliet
  • 50 façons de dire fabuleux, Graeme Aitken 
  • Haka, Caryl Férey 

Et des films…

  • La Leçon de Piano, Jane Campion
  • Paï, Niki Caro
  • Le Seigneur des Anneaux, Peter Jackson (pour les paysages… et le réalisateur, Néo-zélandais)

Crédits : ©iStock / ©Studio PONANT

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